Le Livre sous la Place se compose de huit cent textes et dessins répondant à notre invitation de participer à un acte symbolique ‘’aussi inutile qu’indispensable ‘’.

Enfouir, mettre en terre des mots et des signes, en retrouvant le geste d’un semeur ludique et conjuguer au futur la racine du verbe créer qui littéralement signifie « faire pousser, faire grandir, faire naître ».

L’occasion aussi de pouvoir adresser ces mots à notre Terre, à ce minuscule fragment cosmique où nous existons et qui nous donne les ressources qui font notre gloire.

Un dessin, non signé, illustre avec justesse et poésie l’intention première de ce livre et  c’est naturellement qu’il  a trouvé sa place en couverture.

Pour accompagner ce soleil, quelques poussières d’origine lunaire et martienne nous rappellent notre appartenance à un système plus complexe et plus vaste.

Une des première révolution de la pensée humaine ne fut-elle pas d’apprendre que la terre n’était pas le centre du monde !

Avec le Livre sous la Place, nous sommes loin des démonstrations de masse, des discours enflammés, des revendications partisanes, des interventions radicales où l’excès  engendre la démesure.

Ce sol, récemment inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, accueille une œuvre modeste, collective et poétique, répondant sans emphase au principe de paix gravé en lettres d’or sur l’arc de triomphe Héré.

Une multitude de cœurs jalonnent ces pages.

Festonnés dans des camaïeux de  bleu, de rouge ou de jaune, ils sont adressés à des mères, des parents, des amis, à Nancy notre ville et aussi à la folie des hommes.

Le dessin d’une fillette de sept ans, qui trouve que la Terre est belle et que nous devrions en prendre plus soin, côtoie une belle calligraphie arabe nous invitant à goûter le prix précieux de la vie.

Autant d’appels à nous souvenir du besoin élémentaire de l’amour et de son pouvoir devant les désastres quotidiens. Les messages de paix ne sont pas vendeurs, illustrant seulement un désarroi devant la marche des hommes.

D’aucuns trouveront peut-être ces mots, ces signes, désuets, décalés dans ce monde moderne où toutes nos attitudes tendent vers le profit et le résultat.   Une page spécialement froissée avec soin, a été incluse dans ce livre à l’intention des esprits chagrins, ainsi que quelques pages vierges pour ceux qui n’ont pas eu le loisir de participer et pour ceux qui ne disent jamais rien.

Loin d’une idée funèbre, ce trésor invisible est enfoui sous nos pieds et ceux de Stanislas en une minuscule fondation affective et sensible. Il ne tient qu’à nous d’y bâtir ensuite une vie dont nous pourrions être fiers.

Cette œuvre est appelée à disparaître, mémoire relative échappant sans doute à une archéologie du futur.

A défaut de toucher le cœur des hommes, cette œuvre se fondra dans celui de notre planète pour s’y inscrire « ad eternam » et s’invitera aux puissants chants tectoniques engendrés par elle et cela, depuis des centaines de millions d’années.

La reliure de cet ouvrage, demi-chagrin en cuir rouge, titre et lettrages dorés à chaud, a été réalisée par les ateliers Muller à Nancy en octobre 2004.

Le papier Arches a été offert par les papeteries Arjo-Wiggins et la copie numérique a été réalisée gracieusement par Christian Côte, atelier d’infographie Etoc.

      - Le reportage sur " le livre " SOUS  la place "  du 16 au 19 septembre 2004 à Nancy

      - Le livre SOUS la place est réalisé

      - Séance de dédicaces du livre par le personnel de l'entreprise Eurovia

      - Présentation officielle du " livre SOUS la place " à la l'hôtel de ville de Nancy le 18 mars 2005