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2ème
visite guidée et itinéraire qui
débute et se termine sur la Place Stanislas.
2ème
itinéraire
La dernière
réalisation commandée par Stanislas !
1 - Suivre l'un
des derniers projets urbanistes de
Stanislas :
Pour découvrir cette partie de la ville prendre la rue Ste
Catherine par la place Stanislas. Cette promenade vous permet de
découvrir l'une des dernières réalisations commandée par Stanislas Leszczynski.
Comptez une ½ journée pour cette promenade, il est préférable d'effectuer cette
visite en début d'après midi.
2 - Hôpital des frères de la charité de Saint
Jean de Dieu / 5, rue Ste Catherine
Cet hôpital orphelinat est une création de Stanislas. En 1750, il demande à
Emmanuel Héré de lui construire ce bâtiment et le confie à des religieux
portugais : les frères de la charité de Saint Jean de Dieu. Trois religieux
médecins ont pour mission de suivre les missionnaires Jésuites dans les
campagnes et de procurer des soins à celles et ceux qui en ont besoin.
L'hôpital était l'un des plus beaux de la ville notamment grâce à sa magnifique
chapelle et sa pharmacie. Cette dernière était garnie de vases provenant de la
faïencerie de Niderviller. La pharmacie n'existe plus mais l'on peut encore
admirer les vases au Musée Lorrain
3 - Caserne Sainte Catherine
Dominant un quartier baptisé à l'origine Quartier Royal, la caserne
Sainte-Catherine sera la dernière construction entreprise par Stanislas à
Nancy. Elle sert à recevoir les troupes répondant ainsi au besoin
d'encasernement et de réorganisation des régiments royaux. C'est Richard Mique,
devenu premier architecte qui dressa les plans après la mort de Emmanuel Héré en
1763. La construction a été suivie par l'entrepreneur Claude Mique cousin de
Richard. Stanislas après plusieurs visites du chantier ne verra pas la fin de
cette réalisation, suite à son décès en 1766 . La réception définitive aura lieu
en septembre 1769.
L'ensemble Sainte Catherine se compose de trois corps de bâtiments formant un U
autour d'une vaste cour qui longe la rue Sainte Catherine. L'architecture en est
très simple, voire austère mais ne manque pas d'harmonie, ni de grandeur.
Le rez-de-chaussée, élevé en partie sur des caves voûtées, est surmonté de trois
étages. La décoration des façades est sobre, seul le fronton de l'avant-corps
central est décoré. Stanislas vêtu à l'antique regarde un plan que lui montre
une femme symbolisant l'architecture. A gauche, des génies portent les emblèmes
de la sculpture et de la peinture à droite, une femme, assise sur des ballots de
marchandises, figure le Commerce et l'Industrie. Ce bas-relief est réalisé par
Jean-Joseph Söntgen sur un dessin de Jean Girardet.
A l'origine la caserne est bordée d'une double balustrade en pierre et d'un
fossé. En 1851 le fossé est comblé et les balustrades sont détruites pour être
remplacées par l'actuelle grille.
4
- Muséum- Aquarium de Nancy / ( "MAN" ) - 34, rue
Sainte Catherine
Le Muséum-Aquarium abrite depuis 1933 dans un édifice original, un
établissement qui expose, conserve et étudie un riche patrimoine composé de
collections zoologiques et paléontologiques.
Des expositions temporaires et des conférences invitant le visiteur à découvrir
le monde animal, sont régulièrement programmées. Lieu de culture scientifique et
technique, le Muséum-Aquarium de Nancy propose désormais une mise en scène
moderne et attractive des collections dans sa galerie de zoologie rénovée. Quant
aux aquariums tropicaux, ils permettent aux visiteurs depuis plus de trente ans,
d’admirer des animaux évoluant dans leur milieu naturel reconstitué !.
Les collections du "MAN" comprennent des représentants d’espèces disparues
ou menacées mais également des spécimens et objets destinés aux animations. Les
collections de 65 aquariums de 600 à 15 000 litres plongent les visiteurs dans
les eaux tropicales de la mer Rouge, du fleuve Amazone ou du lac Tanganyika.
Mérou bleu, anémones, oursins, crevettes et autres murènes, comptent parmi les
300 espèces présentées dans ces aquariums.
Les collections zoologiques proviennent de tous les continents et de tous les
océans et ont été rassemblées progressivement depuis la fin du XVIIIème siècle.
Une sélection de 570 animaux est présentée pour illustrer le règne animal dans
son ensemble mais le reste des collections, soit près de 20 000 spécimens, est
conservé et étudié dans les réserves. Ces spécimens sont régulièrement présentés
dans le cadre d’expositions temporaires.
Chronologie:
Au XVIIIe siècle, il existait en Lorraine 17 cabinets d'Histoire Naturelle. Lors
de la Révolution française, la plupart des objets de collections sont rassemblés
dans un bâtiment proche de la place Stanislas. Du fait de l'agitation de cette
époque, un certain nombre de ces objets ont été détériorés ou perdus. Lors de la
création de l'Ecole Centrale de la Meurthe, en 1798, les collections restantes
sont remises au conservateur qui vient d'être nommé: Rémi Willemet.
En 1804, le remplacement des Ecoles Centrales par les Lycées, marqua la fin de
l'enseignement de l'Histoire Naturelle. Les collections deviennent propriété de
la ville de Nancy. A la mort de Willemet, en 1807, elles furent stockées dans de
mauvaises conditions jusqu'en 1817, où leur état alarmant fit réagir le préfet
de la Meurthe. Il demande alors la nomination d'une personne chargée de leur
conservation. C'est le professeur de physique-chimie, Alexandre de Haldat qui
est nommé à cette tâche.
Quelques années plus tard (1825), Soyer-Willemet lui succède. Une partie de la
collection a continué a se détériorer et a dû être détruite. Les faibles
ressources apportées au fonctionnement ne permettent que la conservation des
collections générales existantes et un enrichissement se limitant aux
"productions naturelles appartenant aux 3 règnes de la nature et qui se
rencontrent en Lorraine". Les nombreux voyages effectués par Soyer-Willemet,
permettent cependant un certain enrichissement des collections.
Dominique-Alexandre Godron devient en 1841 le responsable des collections.
En 1854, la faculté de Nancy est créée, les collections d'Histoire Naturelle lui
sont cédées. La chaire d'Histoire Naturelle est confiée à D-A Godron.
En 1860, les collections déménagèrent du bâtiment de l'ancienne université
(bibliothèque municipale actuelle) pour rejoindre de nouveaux locaux, place
Carnot. Mais 10 ans après leur installation dans le palais de l'université, un
manque de place se fait déjà sentir.
En 1898, le professeur Lucien Cuénot est nommé conservateur des collections
zoologiques.
En 1913, les collections de géologie et minéralogie quittèrent le palais de
l'université pour le bâtiment de l'ancien séminaire, rue de Strasbourg. Les
responsables des collections botaniques préparent leur déménagement vers le
jardin botanique, rue Sainte-Catherine.
A partir de 1927, le nouvel Institut de Botanique s'érige sur une parcelle de ce
jardin. La solution trouvée par les responsables de l'Institut de Botanique,
signant par là-même l'impossible retour à un musée d'Histoire Naturelle à Nancy
(botaniques, zoologiques et géologiques/minéralogiques), va servir de modèle à
la mise en place d'un Institut de Zoologie quelques mois plus tard. Le départ
des collections de botanique empêche la création d'un muséum d'Histoire
Naturelle rassemblant toutes les collections. L'Institut de Zoologie va se
mettre en place quelques mois plus tard.
Lucien Cuénot propose en 1930 avec l'avis favorable de responsables municipaux
et de l'université, la construction d'un bâtiment neuf pour l'Institut de
Zoologie abritant les collections zoologiques.
On pense immédiatement au terrain municipal situé sur le jardin botanique
Sainte-Catherine. Le bâtiment des architectes Jacques et Michel André,
influencés par Franck Lloyd Wright, a la forme d'une équerre et mesure 72 mètres
de longueur (le long de la rue Sainte-Catherine). L'originalité de ce bâtiment
réside en partie dans sa façade, sans fenêtres, à la demande du professeur L.
Cuénot afin de garantir de bonnes conditions de conservation des spécimens
naturalisés.
En 1933, débute le transfert des collections zoologiques du palais de
l'université . Des bassins destinés à la recherche en pisciculture sont
installés au rez-de-chaussée.
En 1967, les premiers aquariums d'eau douce puis d'eau de mer sont installés
dans le hall de l'Institut et du musée de zoologie en collaboration avec
l'association : le "Cercle Aquariophile de Nancy", créée en 1963. Devant le
succès rencontré par ces installations, il est décidé de poursuivre l'expérience
"aquariologique", d'autant que le déménagement des services de l'Institut de
Zoologie vers le nouveau campus universitaire de Vandoeuvre les Nancy
En 1970, a laissé libre le rez-de-chaussée du bâtiment. Ainsi, entre 1971 et
1973, la ville de Nancy, toujours avec la coopération du "Cercle Aquariophile",
finance la construction des galeries d'aquariums (Est et Ouest.)
En 1985, l'Ecole de Laiterie quitte les lieux pour le site de Nancy-Brabois.
L'espace libéré accueille, dès 1987, le laboratoire de Biologie Appliquée qui va
devenir 10 ans plus tard, le laboratoire de Sciences Animales spécialisé dans la
recherche en aquaculture continentale (pisciculture). En 1991, dans les anciens
locaux de l'Ecole de Laiterie, une réserve climatisée et un atelier de
Taxidermie sont installés, ainsi qu'un espace d'exposition temporaire.
En 1993, l'Ecole nationale supérieure de Géologie déménage de la rue de
Strasbourg pour rejoindre le site de Nancy-Brabois. Les collections de Géologie,
Minéralogie et Paléontologie de l'ENSG sont mises en dépôt au musée de zoologie.
La structure composée du musée de zoologie et de l'aquarium tropical change de
nom en 1998 et devient le Muséum-Aquarium de Nancy, le "MAN". Malgré la nouvelle
dynamique apportée par la création de l'Aquarium, l'exposition des collections
zoologiques, évolue peu. Devenue inadaptée, une rénovation complète de cette
muséographie s'impose.
En mai 2000, est programmé la refonte de la muséographie du 1er étage
et en 2005 la fin des travaux et la réouverture de l'étage.
5 - La Porte Saint Catherine
Primitivement construite en 1752 avec les pierres de l'ancienne porte Royale
élevée sous Louis XIV, Stanislas non satisfait de cette réalisation, entreprend
la reconstruction de cette porte Ste Catherine en 1761. L'architecte Richard
Mique se charge de cette reconstruction dès 1762.
De style dorique, elle se compose de trois arcades en plein cintre, celle du
centre plus haute que ses deux voisines. Du côté extérieur, des colonnes
soutiennent l'entablement décoré par des bas-reliefs et des trophées d'armes.
Les métopes sont décorées d'un vaisseau naviguant sur les flots représentant les
armoiries de Catherine Opalinska, épouse de Stanislas.
Du côté intérieur, au-dessus des portes latérales, sont sculptés deux
bas-reliefs : l'un représente Mercure avec son caducée, assis sur un ballot de
marchandises, symbolisant le Commerce, le second représente une femme assise
tenant d'une main une pyramide et, dans l'autre une couronne de lauriers: elle
représente l'Industrie. Les noms des sculpteurs ne sont pas connus.
6 - Jardin botanique / Jardin botanique
Dominique Alexandre Godron
En quittant la porte Ste Catherine, prendre la direction
du jardin botanique Godron et traverser l'allée centrale, puis transversale en
direction de la rue Godron ( face au bassin central à droite).
En 1758, Stanislas cède au Collège de Médecine un terrain pour y aménager un
jardin de plantes usuelles de France ou d'ailleurs.
A cette époque, il est situé
au delà de la porte Sainte-Catherine.
Le médecin Charles Bagard le met en forme avec abnégation. A l'origine, le
jardin contient des bosquets ombragés, des parcelles pour les plantes et des
espaces pour les fruits et légumes. Une serre pour protéger les plantes
redoutant le froid est aussi élevée.
Après la mort de Stanislas son fondateur en 1766 et en 1768 lorsque les Jésuites
furent chassés du royaume, le jardin est enrichi par des plantes en provenance
du jardin botanique de Pont-à-Mousson, le plus ancien jardin botanique de
Lorraine.
A la fin du Consulat, le lieu devient propriété de la Ville de Nancy et prend
une vocation plus botanique sous la direction du pharmacien Rémi Willemet. II y
sème des graines rapportées de l'expédition d'Égypte et il le fera découvrir à
l'Impératrice Joséphine de passage à Nancy.
Par la suite, des plantes notamment de l'île de la Réunion seront envoyées à
Nancy en provenance des serres de la Malmaison.
C'est le chimiste Braconnot qui lui succède et 1829 marque une année de conflit
entre la Ville de Nancy et le Ministère de la Guerre qui revendique le jardin en
vue d'agrandir la caserne Sainte-Catherine. Mais la cour Royale tranche le
litige en 1832 : Nancy conserve la jouissance de son bien.
Le Docteur Dominique Alexandre Godron doyen de la jeune Faculté des Sciences en
devient d'abord le directeur adjoint en 1848 puis le directeur en 1854.
Il réaménage le jardin en créant une grande école de botanique (plantes classées
par familles dans les plates-bandes bordées de buis) un petit arboretum, un
jardin d'essais, et surtout il construit un groupe de serres très modernes pour
l'époque (1867-1868).
Après 1870, la commission de surveillance du jardin botanique accueille Émile
Gallé comme secrétaire général.
En 1927, le jardin est amputé de ses serres pour la construction de l'Institut
Agricole et Colonial, puis en 1934 du jardin d'essai pour la construction du
Musée de Zoologie.
Les collections tropicales se retrouvent dans les serres du Service des Parcs et
Jardins situées au parc Olry.
En 1957 le jardin est remis en état et enrichi de plantes médicinales et
alpines.
Devenu trop étroit, un nouveau jardin botanique voit le jour en 1975 au Montet
sur la commune de Villers-les-Nancv où sont transférées une grande partie des
collections.
Depuis 1993, ce jardin se nomme Dominique Alexandre Godron.
Sans rien changer au tracé historique, il a maintenant l'ambition de montrer au
public des collections horticoles. C'est un lieu de pédagogie où chaque plante
est étiquetée : qu'il s'agisse du fleurissement estival de la ville, de la
collection thématique ou des plantes pérennes existantes.
Après votre visite du jardin Botanique Godron vous vous
retrouvez par un petit portail dans la rue Godron et vers la gauche rue
Girardet.
7 - Hôtel Mique / 2, rue Girardet
Ancien hôtel particulier de l'architecte Claude Mique aujourd'hui École
forestière. Il fait appel à Jean-Joseph Söntgen pour sculpter les deux groupes
de génies placés au sommet de la porte cochère qui donne accès au jardin. Le
groupe d'enfants tiennent symboliquement entre leurs mains les attributs de
l'architecte.
8
- Place d’Alliance / Place
d'Alliance
Stanislas avait décidé de
créer une nouvelle place à proximité de la place Royale. Il avait pensé la
consacrer à Saint Stanislas. Elle figure avec ce nom sur les plans dressés en
1751 / 1753 des constructions nouvelles. A cet emplacement se trouvait
le jardin potager ducal aménagé
sur l’ancien bastion Saint-Jacques,
sous le règne de Léopold 1er
après la démolition des remparts de Nancy en 1698.
Un événement important se produisit tandis que
l'on achevait cet ensemble. Cinq mois après l'inauguration de la place Royale,
était signé à Versailles le 1er mai 1756 le "traité de Versailles"
plus précisément au château de Rouillé, à Jouy-en-Josas, entre Louis XV et
Marie–Thérèse d’ Autriche mettant un terme à la vieille opposition entre la
maison de Bourbon et celle des Habsbourg.
Si ce spectaculaire renversement des alliances
a consterné les Français, il a réjouit les Lorrains, qui ont vu là un
rapprochement entre Louis XV et François 1er (duc de lorraine
François III héritier de l'ancienne maison ducale qui épousera le 12
février 1736 Marie–Thérèse d’Autriche, et deviendra ainsi l'empereur d'Autriche
François 1er
puis François II ).
Louis XV a bien du mal à imposer sa politique à son entourage
et trouve peu d'échos dans le royaume répondant aux aspirations de son beau-père
Stanislas Leszczynski très favorable à cette alliance franco-autrichienne, gage
selon lui de la paix en Europe.
Il comprend la portée de ce traité, sans doute s'était il
félicité autrefois de la guerre de succession d'Autriche, sacrifiant sa rancœur
pour la politique des Habsbourg défavorable au moment de conquérir le trône de
Pologne. Toutefois, il rectifie son jugement d'autant que la guerre avait failli
mal tourner pour la Lorraine.
En outre, les lorrains répugnent à se battre contre cette
Autriche plus proche d‘eux que le pouvoir de Versailles. Cet acte est
l'aboutissement d'un long cheminement des perspectives pacifiques et soulage les
Lorrains des combats en réunissant les deux maisons.
Ainsi, à côté de la place Royale (actuelle place Stanislas),
la place Saint Stanislas disparaît donc au profit de la place d'Alliance qui
servit à commémorer cet événement.
Afin de préserver l'unité architecturale des hôtels qui
devaient la border par d’aristocratiques demeures aux lignes simples et nobles,
Stanislas utilise le même procédé que lors de la construction des différentes
places de Nancy.
Le roi concède des terrains à des personnes qui lui
plaisait de favoriser. Comme il l'avait fait pour la Carrière et la place
Royale, les façades sont bâties à ses frais, les autres murs et les aménagements
intérieurs restant à la charge des particuliers. Parmi les heureux propriétaires
figurent notamment le peintre Léopold Roxin, les architectes Joseph Murlot,
Claude Mique.
La maison de
Emmanuel Héré au n° 8
qui dressa les plans.
Cette place sobre et harmonieuse s'orne d'une fontaine prévue
à l'origine pour le centre de l'hémicycle de la Carrière. Son décor devait
célébrer les victoires de Louis XV et fut quelque peu modifié pour devenir le
symbole de la pérennité de l'alliance.
Le sculpteur Paul-Louis Cyfflé dessine une fontaine
baroque, obélisque surmontée par un génie de la Renommée qui domine un groupe de
trois vieillards barbus, tels les génies des trois *
fleuves tenant une urne d'où jaillit l'eau dans un bassin trilobé.
Le projet initial qui prévoyait un bassin en forme
de coquille est devenu une plateforme sur laquelle repose l'obélisque et son
piédouche.
Aux trois dauphins qui devaient cracher l'eau au
pied de celui-ci, ont été substituées trois cornes d'abondance, symbole de la
prospérité.
Les têtes de lions ont fait place sur le piédouche
à des emblèmes correspondant à des inscriptions et sur les rebords de ce plateau
ont peut lire :
- Première face : deux mains unies sortant de nuées décorées
de l'écu de France et d'Autriche:
Publicam spondent salutem
(Elles promettent le salut)
- Deuxième face : deux mains brandissent un faisceau de flèches :
Optato vincta discordia nexu
(La discorde a été vaincue par un nœud qui a été
voulu)
- Et
sur la troisième, un écu unit des fleurs de lys et la croix de Lorraine:
Prisca recensque fides votum conspirat in unum
(L’ancienne et la nouvelle fidélité forment
maintenant un même vœu.)
Sur les flancs de l'obélisque au lieu de médaillons évoquant
les victoires du Bien-aimé, figurent des panoplies d'armes, casques carquois
réalisés en plomb évoquant la puissance plutôt que la guerre.
Au sommet de la pyramide, sur le bouclier tenu par le génie
de la Renommée, on peut lire :
PERENNAE CONCORDIAE FOEDUS ANNO I 756
(Éternel traité de concorde 1756).
Stanislas a tenu à laisser dans la pierre le
souvenir d’une période cruciale pour la Lorraine. Ainsi, la place consacrant la
nouvelle alliance correspondait parfaitement à l’idée de paix et de bonheur des
peuples.
A la Révolution, elle fut place de la Renommée et place Chalier (maire de Lyon
sous la Terreur).
* les génies des
trois fleuves ( L’Escaut, la Meuse et le Rhin ) en relation avec l'iconologie de l' obélisque ou les fleuves
Lorrains ? ,
9 - Porte Saint Georges / Cercle
du Travail / 1 bis rue Drouin
Quitter la place d'Alliance par la rue Bailly en direction
de la rue St Georges et traverser la porte pour arriver coté "campagne".
La Ville-Neuve construite à la fin du XVIème siècle est entourée par
des fortifications. La porte Saint Georges ouvre la ville en direction de l'Est.
Sa construction entre 1606 et 1619, marque une des limites de la Ville-Neuve de
Charles III. L’inspiration de l’urbaniste italien Jean-Baptiste Stabili donne un
style toscan à la façade percée de trois baies.
Cette entrée de la ville défendue par la statue équestre du patron de la
chevalerie (Saint Georges), sculpture de Florent Drouin, fut édifiée entre 1606
et 1609. Deux statues, bien en situation pour une entrée de ville, symbolisent
la Guerre et la Paix (attribuées à Jean Richier).
La porte fut menacée de démolition en 1878 pour favoriser le passage du tramway.
Un comité de soutien se créé avec Emile Gallé, qui sollicite le patronage de
Victor Hugo, grand défenseur des monuments anciens, et lié à Nancy par ses
origines familiales. A cet appel, l’écrivain répond favorablement en décembre
1878. Pour sauver le fleuron de cette portion survivante des fortifications du
XVIIème .Victor Hugo écrivait : "Toutes les villes de France
seraient fières d’un pareil monument. Il est impossible que la noble Nancy songe
à s’en priver... Je demande la conservation de cet admirable monument ".
Victor Hugo reste un des précurseurs de la défense et de la mise en valeur du
patrimoine au XIXème siècle. Sa participation au comité de
soutien sera déterminante pour la sauvegarde de la porte Saint Georges.
Actuellement on aperçoit de part et d'autre de la porte quelques mètres de
l'ancien mur d'enceinte. Le toit de la porte St Georges abrite l'Université
Populaire ( le cercle du travail ) fondée en 1875.
10
- La Primatiale cathédrale
Notre Dame de l’Annonciation / Place
monseigneur Ruch
Remonter la rue St Georges pour vous
rendre sur le parvis de la cathédrale.
La primatiale voulue par Charles III ne sera
construite qu'au début du XVIIème
siècle, sous le règne du Duc Léopold, sur les plans de Giovanni Betto. Le plan
est modifié par Jules Hardouin-Mansart pour lui donner plus d'ampleur encore. La
primatiale est inaugurée en 1742 en présence de Stanislas. Consacrée à la Vierge
Marie, elle devient cathédrale en 1777.
L'architecture de la Primatiale d'ordre corinthien reprend la forme en croix
latine. Hautes de 78 mètres, les tours ornent un fronton qui prolonge les
colonnes autour de l’horloge. Les sculptures de la façade sont dues à Hennequin,
Pousset, Dieudionné, Chauvel.
Les vantaux des portes actuelles "moderne" ont remplacé les boiseries richement
décorées détruites lors de la révolution.
A l'intérieur, la nef à trois travées est bordée de chapelles latérales fermées
par des grilles en fer forgé. Elles seront réalisées de 1751 à 1755 peu avant
celles de la place royale par Jean Lamour pour la chapelle Saint Fiacre et la
chapelle de la Sainte Famille. Les grilles des autres chapelles ont été
réalisées par son élève Francois Jeanmaire en 1759.
Un nombre important d’artistes lorrains participent à sa mise en valeur et les
travaux s’étendent sur 40 ans. Parmi ceux qui ont participé, on peut citer :
Jean Girardet (tableau de la chapelle du Sacré Cœur), Ligier-Richier (sculpteur
meusien pour la croix au dessus de la porte de la chapelle absidiale droite),
Germain Boffrand (dessins des boiseries et stalles du chœur), sculptées
par Chauvel, Mesmy et Dieudonné), César Bagard (Une vierge à l’enfant), Simon
Drouin (statue Saint-Roch, chapelle de la sainte famille), Claude Jacquart (la
coupole de la croisée du transept d’un diamètre de 27,2 mètres) réalisée entre
1723 et 1727. Elle représente une gloire céleste peuplée de 150 personnages.
Les grandes orgues sont construites en 1757 par les frères Dupont,
facteurs lorrains. Elles comptent 64 jeux et 4164 tuyaux. On doit à l'architecte
Jennesson le dessin de l'immense buffet sculpté par Mesmy.
Le Trésor de la Cathédrale :
Le trésor initial est envoyé à la fonte en 1792 et
les reliques seront profanées en 1794. Après le rétablissement du culte, les
œuvres conservées à l'abbaye de Bouxières-aux-Dames seront sauvées de la
révolution et déposées ensuite à la cathédrale.
La sacristie contient des œuvres qui constituent un trésor parmi les plus riches
de France : objets liturgiques de l'évêque de Toul de 922-962, évangéliaire
manuscrit calligraphique de Tours et objets du Xème siècle.
11
- Maison des Adam / 57 rue des
Dominicains
Pour découvrir la maison Adam quitter le parvis de la
cathédrale et remonter la rue Saint Georges puis prendre la deuxième rue à
droite ( la rue des Dominicains ), au n°57 haut dessus d'un buraliste se trouve
la maison Adam.
La maison est acquise en 1712 par l'ancêtre de cette famille de Sculpteurs.
Jacob-Sigisbert Adam (1670-1747) fait reconstruire cette demeure vers 1720 et la
décore lui-même montrant ainsi son grand talent artistique.
Il couvre la façade étroite de sculptures et de bas-reliefs.
Le rez-de-chaussée présente un bandeau sculpté où quatre animaux symboliques
(éléphant, cheval, chameau, crocodile évoquent les quatre continents connus à
l'époque.
Au premier étage, une femme sculptée portée par une console est accompagnée de
génies. Au-dessus des fenêtres d'autres génies présentent des instruments de
l'architecte, du sculpteur, du peintre et du musicien
.
Au second étage des divinités mythologiques apparaissent: Vénus avec le jeune
Amour, Mars le dieu de la Guerre, Saturne avec sa faux, Apollon avec sa lyre,
Bacchus couché élevant une coupe à ses lèvres. D'autres divinités ornent la
partie supérieure des fenêtres : à gauche, Jupiter et Junon, à droite, Neptune
et Amphitrite.
12 - La Méridienne et retour sur la Place Stanislas
A l'angle de la rue Gambetta et du Pavillon Jacquet de la Place Stanislas au
dessus de la porte se trouve une Méridienne construite en 1758 par l'horloger
Michel Ransonnet.
La Méridienne et un cadran solaire qui indique le midi local. Cet instrument
servait à régler les montres et les pendules peu précises avançaient ou
retardaient de 5 à 10 mn par jour.
Bonne visite
Bruno DENISE
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