Lorsqu’en 1973, Paul-André Fortier découvre la danse, il est alors professeur de littérature et de théâtre. Décidant de s’y consacrer entièrement, il devient alors interprète du Groupe Nouvelle Aire d’où est issue toute une génération de chorégraphes québécois tels que Ginette Laurin, Édouard Lock, Daniel Léveillé, etc. |
Derrière la porte un mur, créée en 1978, marque les débuts d’une carrière de chorégraphe prolifique et intense que viendront confirmer les créations Parlez-moi donc du cul de mon enfance en 1979, Violence en 1980 ou Fin en 1981. Cette même année, il remporte le prix Jean A. Chalmers et sa compagnie, Danse-Théâtre Paul-André Fortier, fondée en 1979 est rebaptisée Fortier Danse-Création. |
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Il crée pêle-mêle Pow!…t’es mort (1982), Ça ne saigne jamais… (1983), Chaleurs (1985), Le Mythe décisif (1987) et Désert (1989). Progressivement, les œuvres de PaulAndré Fortier glissent « du narratif à l’abstrait » laissant « le champ libre à la multiplicité des interprétations, au jeu libre des sensations du spectateur »*.
Artiste soliste d’exception Paul-André signe Les Males Heures (1989), premier volet d’une trilogie qui comprend également La Tentation de la transparence (1991) et Bras de Plomb (1993). Ces deux derniers solos ont été réalisés avec la participation de l’artiste visuelle Betty Goodwin. Pièces majeures dans la carrière du chorégraphe, ces trois solos ont été consécutivement présentés en janvier 2000 à l’Agora de la danse dans la cadre de la série Paf ! 3 solos.
Revenu à la composition de groupe, il crée ensuite La Part des anges (1996), un quatuor tout d’intériorité explorant la mystérieuse alchimie qui lie et qui délie les affections entre les êtres puis Jeux de Fous (1998), un trio d’une belle délinquance interprété par de jeunes finissants du département danse de l’Université du Québec à Montréal .
L’année 2000 voit la création de Loin, très loin, une œuvre solo pour Peggy Baker. PaulAndré Fortier crée ensuite Tensions dans le cadre de la 10e édition du Festival international de nouvelle danse en 2001. Cette œuvre empreinte de la maturité du chorégraphe pose un regard singulièrement actuel sur la solitude humaine. Ce duo, dans lequel danse le chorégraphe, marque un renouveau en intégrant performance dansée, vidéo et musique électronique. Tensions marque un tournant majeur dans la démarche chorégraphique de Fortier et fait également l’objet de plusieurs tournées nationales et internationales.
Risque, création pour six jeunes danseurs, est présenté en 2003 à l’Agora de la danse. Paul-André Fortier poursuit ainsi son objectif de soutien à une relève qu’il estime talentueuse et capable d’établir, avec le public, des liens forts et des échanges enrichissants.
Lors du Festival Danse Canada en 2004, Paul-André Fortier crée Lumière, pièce de groupe l’incluant comme interprète. Cette œuvre, dans la lignée de Tensions, croise chorégraphie, image et musique et intègre une création musicale d’Alain Thibault, des images vidéos de Patrick Masbourian, des éclairages de John Munro, en plus d’une scénographie de l’artiste visuel Pierre Bruneau.
En août 2003, Paul-André Fortier est nommé, pour trois ans, chorégraphe en résidence à la Cinquième Salle de la Place des Arts de Montréal. Il est par ailleurs aussi membre du Comité de parrainage du Grand Théâtre de Lorient (France), constitué lors de l'inauguration du théâtre en juin 2003.
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