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La place Royale

 

au milieu du  XVIIIème siècle

 

Tableau de la Place Royale au milieu du XVIIIème siècle dit " de Pange" collection particulière Moselle réalisé par un artiste anonyme

Le tableau de Pange


Une
abondante iconographie (gravures, dessins, huiles sur toile, gouaches, etc.), représente la place Royale mais la part d'interprétation de ses auteurs n'est pas toujours possible à apprécier.

La valeur documentaire de la peinture à l'huile sur toile, dit "de Pange"   conservée au château de Pange (Moselle), reproduit fidèlement la disposition géométrique et de la nature les différents matériaux utilisés.
Elle a été peinte entre 1755 date de l'inauguration de la Place et 1771 suppression des parties latérales de la fontaine d'Amphitrite.

Cette représentation de la place Royale de Nancy du milieu du XVIIIème siècle est frappante par la justesse des proportions et du détail donné aux différents bâtiments, aux grilles en fer forgé ou même aux composantes du paysage représenté en arrière-plan du sujet principal. Cette œuvre gagne une valeur documentaire qui permet de considérer toutes les informations qu'elle contient avec une attention particulière.

De nombreux personnages sont finement représentés et donnent un panel assez représentatif des différents acteurs qui animent la vie de cette époque. Ce tableau constitue un fidèle reflet de l’inégalité sociale et nous renseigne sur le mode de vie des Nancéiens et Nancéiennes du milieu du XVIIIème siècle.

Au centre de la composition, la statue pédestre de Louis XV, réalisée par Guibal et Cyfflé, est posée sur un piédouche surmontant le socle en marbre. Des allégories symbolisant la Prudence, la Justice, la Force et la Clémence, disposées sur l'emmarchement de trois degrés qui porte l'ensemble, vient amortir les angles du piédestal.

Au pourtour de cet emmarchement, une grille basse en fer forgé interdit toute approche et achève de donner un caractère sacré au précieux monument.On découvre l'aspect et la géométrie générale du pavement. Les pavés sont de couleur rouge soulignée et relevée ponctuellement de lignes de pavés noirs. Le pavé noir est localisé à la périphérie du soubassement de la statue de Louis XV et le long des caniveaux latéraux. Il est également employé dans le dessin de diagonales liant les quatre angles tronqués de la place à la statue

Au pied des différents pavillons qui composent l'espace, les trottoirs forment l’originalité de cette réalisation. Ils constituent dès l'origine une transition entre le carreau de la place et le rez-de-chaussée des bâtiments.Les trottoirs dans le prolongement du bâtiment appartiennent encore à la domesticité de l'intérieur dont il forme le seuil, lieu de transition favorisant la circulation des personnes richement habillés et délicatement chaussés. Cet espace privilégié dont la relation intime avec le bâtiment est renforcé par la présence de lices en bois interrompues au droit de chaque entrée, souligne le caractère aristocratique de cet ensemble.

Face à l'hôtel de ville, les bâtiments adossés au rempart, limités au seul niveau de soubassement, encadrent une courte voie mettant l'arc de triomphe en perspective depuis la place Royale. Cette voie, en légère pente vers la porte Royale, est également bordée de trottoirs dont le sens et la fonction sont très différents de ceux qui cernent la place. Calés par l'architecte au niveau des rez-de-chaussée, ils facilitent l’accès aux différents commerces et logements occupant les arcades.

Ces trottoirs, construits dans la continuité de ceux qui soulignent le carreau de la place, s’achèvent à proximité de l'arc par quelques marches rattrapant la différence de niveau entre les basses faces et le terrain naturel.

Cet ensemble architectural, situé au point de jonction de la Ville-Vieille et de la Ville-Neuve n'est pas seulement la parfaite réussite d'un programme d'urbanisme, c'est aussi la réalisation d'un programme social et la manifestation d'une intention politique voulue par Stanislas Leszczynski

La plupart de ces édifices sont destinés au bien public.