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Plan général de Nancy levé en 1752
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Genèse
La place Royale
témoin de son temps
Stanislas à l’origine
de cet agencement original
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Neuf ans après la mort de
Léopold, Stanislas Leszczynski roi de Pologne prend en main les affaires de la
Lorraine.
A Nancy,
la ville vieille du moyen âge, agrandie au milieu du XVIème siècle d'une
longue place ( la Carrière), était encore pourvue de fortifications qui,
sous le règne de Charles III, avaient été renouvelées et accrues de
bastions.
La ville neuve, instituée par Charles III à partir des années
1588-1591, remaniée par Léopold 1702-1729, avait perdu ses fortifications,
remplacées par un mur d'octroi.
Les deux villes étaient distinctes.
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Dès 1725-1729, le duc
Léopold songea à unir les deux villes en détruisant les fortifications de la
ville vieille, mais il se heurta à une interdiction du roi de France qui souhaitait
maintenir intactes les fortifications de la ville vieille.
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Pour accéder de celle-ci à la ville neuve, il fallait prendre
" La porte royale " dédiée à Louis XIV, entre les bastions d' Haussonville et de Vaudémont, à
l'extrémité de la Carrière.
Cette porte avait été établie pendant l'occupation de la
Lorraine par les troupes de Louis XIV.
En août I746, on facilita son accès en remplaçant le pont
qui franchissait le fossé par une chaussée. |
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Par sa proximité avec la cour de France, le duc Léopold avait fait venir en Lorraine le talentueux architecte parisien Germain Boffrand. On lui doit le château de Lunéville et quelques hôtels nancéiens, notamment l'hôtel de Beauvau-Craon dont l'ordonnancement a permis d'introduire en Lorraine le parti architectural développé par Jules Hardouin-Mansart à la fin du XVIIème siècle à Versailles et sur les places parisiennes.
Les grands aménagements urbanistiques renaissent avec le siècle des Lumières. Dans toute la France, les pouvoirs publics mettent en valeur, autour d'une grande place, de vastes ensembles de bâtiments : c'est le cas à Rennes, Nantes, Bordeaux, Reims, Orléans, Dijon, Lyon et Paris.
En Lorraine, de nombreuses villes s'embellissent comme Toul et Verdun (palais épiscopaux), Metz qui construit, entre autres son théâtre (1738-1753), son Hôtel de l'Intendance (1738-1742) et sa Place d'Armes. Lunéville et Commercy se restructurent autour de leurs châteaux respectifs. Mais de tous ces projets, celui de Nancy est, sans conteste, le plus bel ensemble architectural de cette époque.
En 1751, Stanislas décide de créer à Nancy une place Royale dédiée à son gendre, Louis XV, deux solutions
se présentèrent : dresser une statue sur une place de la ville neuve ou créer
une place nouvelle entre les deux cités afin de les réunir. Stanislas opta
pour cette solution plus séduisante.
Deux rues aboutissant dans son axe est-ouest (rue sainte
Catherine et rue Stanislas actuelles ) devaient permettre par leurs prolongements
d'achever cette union.
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Stanislas avait une
vision précise de son projet et confia dans un premier temps la
réalisation de la place royale à un architecte Jean Nicolas Jennesson, jugé trop
classique et rigide, fut remplacé par Emmanuelle Héré.
Le roi de Pologne
aimait la fantaisie et l'imposait à ses collaborateurs, de là sans doutes,
ses divergences avec l'architecte Jennesson.
Emmanuel Héré se
montra plus disponible face aux exigence de Stanislas pour des créations
plus originales qui pouvaient surprendre les hommes formés à l'école de
Hardouin-Mansart et Boffrand.
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Dès le mois de juillet 1751 Stanislas parla de son projet
d'établir d'une place, en l'honneur de son gendre Louis XV, à son cousin le
duc de Belle-Isle.
Il rencontra de tenaces oppositions de la part du secrétaire
d' Etat à la Guerre, le comte d' Argenson qui, comme Belle-Isle, voulait que Nancy reste
une ville forte sur les frontières du royaume et que la ville vieille
conservât ses remparts intacts.
Au cours de la guerre de succession d'Autriche qui venait de
s'achever, toutes ces contrées avaient été inquiétées en I743-I744 par les
troupes de Charles-Alexandre de Lorraine. Celui ci menaçait les frontières du
côté de la Sarre, puis avait débouché vers les Vosges. Aussi voulait-on que
Nancy pût constituer éventuellement un réduit de résistance. Stanislas espéra
d'abord que le gouvernement de Louis XV se laisse fléchir en présentant son
plan à Belle-Isle, à qui il demanda assistance.
Belle-Isle demeura
insensible. L'ingénieur en chef Bavillier, officier français surveillait les
fortifications.
Le lieutenant de Roi de
Beauchamp, auquel se joignit le chancelier La Galaizière, essayèrent de
détourner Stanislas de ses projets.
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IX
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Stanislas fit quelques concessions en maintenant une grande
partie des fortifications, tout en déplaçant la porte Royale dans l'axe de
la Carrière et en diminuant le bastion d'Haussonville.
Les fossés étaient sauvegardés avec dix pieds d'eau.
L'agencement de la place Royale était assujetti aux
servitudes qu'imposait le maintien des fortifications. L'originalité de la
structure de cet ensemble tient peut-être à là difficulté de masquer les
remparts et les fossés.
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Le programme de la place et
de ses prolongements répond à la philosophie du Bienfaisant. La place devait
être à l'image des besoins de la vie du citoyen. Naguère une place Royale
réservée au culte du souverain était plantée à l'écart de la circulation à la
manière d'un temple. La place Royale se trouve au cœur de la ville, à la
rencontre d'artères essentielles, rayonnant autour de la statue du roi Louis
XV.
Les mêmes tendances
émergent à la même époque à Paris.
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La place Royale et ses
entours était le siège des bâtiments publics :
- Hôtel de ville,
- Théâtre,
-
Ecole de médecine,
-
Hôtel des fermes,
- Cour souveraine,
- Bourse,
- Intendance.
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On y groupait aussi tout
ce qui devait contribuer au passe-temps café, cabinet de lecture,
librairie, promenade. On juxtapose ainsi le beau et l'utile, l'élégance et
la commodité pour une société raisonnable et raffinée. La place qui
conserve le majestueux décor des places Royales est conçue sous le signe
du bien public.
L'hôtel de ville
constituait le décor de fond, quatre pavillons fermaient la place à l'est
et à l'ouest; face à l'hôtel de ville, reliés aux pavillons par des
grilles encadrant des fontaines, des basses faces dissimulaient le rempart
où était pratiquée une porte, l'arc de triomphe.
Cette porte donnait accès
à la Carrière dont les façades des XVIème et XVIIème siècles furent
rhabillées sur un modèle uniforme. L'extrémité de la Carrière fut fermée
par le palais de l'Intendance, réuni à ces façades par une colonnade en
hémicycle.
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illustrations, un clic dessus !
Il est incontestable que
Stanislas fut à l’origine de cet agencement original, ajoutant grâce et
gaîté aux grilles, fontaines et frondaisons.
La place royale de Nancy
reste classique dans sa structure, mais la fantaisie de Stanislas y
apporta cette luxuriance que l’on trouve aussi dans les parcs de ses
châteaux de Lunéville, La Malgrange et Commercy.
Quatre ans suffirent pour élever des édifices importants,
bâtir maints hôtels, le tout agrémenté d'une décoration soignée.
Stanislas bénéficia d'une main d’œuvre qualifiée, 400 ouvriers furent
constamment tenus en haleine.
Stanislas
Leszczynski âgé de soixante quatorze ans et n'ayant que des
ressources limitées, bénéficia d'une rente Royale annuelle de 2 000 000
livres, en vertu des accord de Meudon du 30 septembre 1736. On peut
comprendre l'empressement et la promptitude de l'achèvement du projet en 4
ans.
Pendant les trente ans
passés en Lorraine, Stanislas consacra 8 051 194 livres
pour la construction des bâtiments et l’embellissement de la ville de
Nancy.
Photos :
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Plan général de Nancy levé en 1752
Plan d'archives non identifiées
VIII
Emmanuel Héré - Musée Lorrain de Nancy
IX
Plan de Nancy en 1645 - Archives municipales de Nancy
IX Plan de Nancy en 1754
réalisé par Belprey - Archives municipales de Nancy
XVIII Gouaches des
constructions conçues en 1752/1753
XVI / XVII Aquarelles
anonymes 1760 - Archives municipales de Nancy
Sources :
- Archives Municipales de Nancy
- Archives Départemental de Meurthe et Moselle à Nancy
- Université Nancy 2- Université Barcelone- Musée Lorrain de Nancy
- Histoire de Nancy sous la direction de René Taveneaux , éditeur Privat 1978
- Anthologie des mémorialiste du XVIIIème
siècle Robert Laffont 1996
- Le vieux Nancy par Pierre Marot 3ème
édition Nancy -Hélio 1980
- Histoire de Nancy par Henri Lepage réédition de 1838
- Stanislaus Leszczynski, Ein König im
Exil Blieskastel: Bliesdruckerei, 2006
- La Place Royale de Nancy
de Pierre Marot, édition Berger LEVRAULT 1966
- Jean Lamour , Albert France-Lanord , édition 1977 Presse Universitaire de
Nancy-
Le roi Stanislas , d’
Anne Muratori Philip éditeur Fayard- Encyclopédie Larousse / Hachette
- Encyclopédie raisonné Diderot et d'Alemberg
-
http///portail.atilf.fr/encyclopedie/
- L'Encyclopédie libre Wikipedia
-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lorraine#Histoire
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